Babacar
Aujourd’hui Babacar a quitté ce monde. Il était très handicapé par ses arthrites de vieillesse.
Il avait vécu tout l’hiver dans la maison, et au printemps, rêvait de liberté. Menue liberté dans la petit volière, qui se réduisait aux quelques dizaines de centimètres qu’il arrivait encore à marcher sur ses petites pattes difformes… mais liberté quand même, et il en était heureux.
Cet après midi, il s’est endormi pour toujours dans mes bras, il était trop calme le matin, ne mangeait pas, lui qui avait toujours une faim de loup…je l’avais rentré chez moi…
Il n’était pas beau à voir, Babacar, personne n’a jamais daigné le parrainer… Mais il avait maman pigeon qui veillait sur lui… maman pigeon qui te considérait le plus beau pigeon du monde, mon Babacar, alors que tu n’étais plus que l’ombre d’un pigeon, difforme, presque sans plumes et sans queue parce que tu te frottais partout aux murs et aux grillages. Maman pigeon qui t’aimait Babacar, et qui a du chagrin maintenant que tu n’es plus. J’espère que tu seras heureux dans le paradis des pigeons, que tu retrouveras ta jeunesse, ta vigueur et ta force d’antan. No te digo adios, sino hasta siempre, Babacar. Te quiero.
été 2012
été 2012
hiver 2012-2013
Lorsqu’un être cher meurt ou est sur le point de mourir, il existe un mentra à prononcer 7 fois les 2 mains au dessus du corps ou dans sa direction : »tsenlek tcheulo ». Cela lui permet de partir dans la sérénité et de pouvoir se réincarner dans une existence supérieure. je le pratique tout le temps même quand j’aperçois de loin sur la route un petit corps resté étendu. C’est aussi très important quand nous avons particulièrement aimé l’individu. Je viens de le faire pour Babacar d’après sa photo.